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Catherine aime... lire

23 août 2017

Ma révérence

Couv_194295Ma révérence est l’histoire de deux paumés de la vie qui projettent de braquer un fourgon de transport de fonds. Sans le sou,

sans emploi, accro à l’alcool pour un,  à la cigarette pour l’autre, ce braquage leur semble le moyen le plus rapide d’obtenir une grosse somme d’argent pour commencer une nouvelle vie.

Des mauvais choix, des influences néfastes, le poids du passé familial, autant d’éléments qui sont venus polluer la vie de Vincent et Gaby.

Une légère dose d’humour (noir) vient alléger un peu cette histoire sombre. L’excellente élaboration des héros, aux personnalités étoffées à souhait, sont extrêmement attachantes.

Portraits de désaxés, Ma révérence est une bd sombre, aux allures de polar et aux personnages bien ficelés. À lire !

LUPANO & RODGUEN, Ma révérence, Delcourt, 2013

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20 juillet 2017

Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

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Autobiographie d’une enfance et d’une jeunesse plus que particulière, Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? est bouleversant à plus d’un titre. Jeanette Winsterson a été adoptée par un couple de Manchester, papa ouvrier et maman mère au foyer. Un père complètement effacé, une mère incapable d’aimer, violente, castratrice, croyante à l’extrême, en fait totalement perturbée psychologiquement ; Jeanette porte en elle les stigmates de cette éducation troublée et de ce manque d’amour.  

L’auteure nous raconte ce qu’elle a vécu enfant, adolescente, ses premiers amours, ses études. Elle dresse aussi le portrait de ses parents, de sa mère en particulier, un personnage terrible, mais aussi d’une époque, l’Angleterre ouvrière et pauvre des années 60 et 70. Malgré des passages parfois durs (les punitions de la mère, l’exorcisme), cet ouvrage est un très beau portrait d’une enfant, d’une ado puis d’une adulte éprise de liberté et de bonheur. Beaucoup de réflexion après cette lecture.

WINTERSON Jeanette, Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, Points, 2013

10 juillet 2017

Lastman VIII !

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Elorna parvient à s’enfuir tant bien que mal pour repartir de plus belle à la recherche d’Adrian. Lui et Richard ne se parlent toujours pas (sauf avec les poings).

Je me rends compte que pour ceux qui n’ont pas suivi la série, ce résumé ne veut strictement rien dire. Je ne vois pas très bien comment je pourrais l’expliquer autrement, chaque épisode traitant d’une petite partie de l’aventure. Ce volume 8 est tout aussi chouette que les précédents. Même si je riais plus quand Marianne était là… (Bon, allez, les deux vieilles prostituées sont hilarantes.) Maintenant, ce nouveau cycle (commencé avec le 7) ne fait que débuter. Il faut un peu le temps de s’habituer aux changements subis par les personnages, et aux nouvelles arrivées. Je continue en tout cas avec un immense plaisir à lire cette série hors-norme tellement cinglée.

Balak, Sanlaville, Vivès, Lastman volume 8, Casterman, 2016

Les autres volumes : I, II, III, IV, V, VI, VII

4 juillet 2017

10 jours dans un asile

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Choix pour le moins particulier, me diriez-vous… Laissez-moi vous expliquer la genèse de cette lecture 😊 Je suis une grande amatrice de série, et je viens d’en finir une réellement excellente. The Knick. Dans la saison 2, un des héros médecin rencontre une charmante journaliste d’investigation (la première du genre, d’ailleurs), qui fait un reportage sur l’hôpital, et qui est connue pour avoir passée plusieurs jours dans un asile dans un but d’investigation. Le reportage qui en était ressorti avait marqué les foules. Le hasard faisant bien les choses (ou parce que le hasard n’existe pas, dirait mon amie Virginie), je tombe directement sur l’ouvrage 10 jours dans un asile à la bibliothèque deux jours plus tard. Ni une ni deux, je n’ai pas hésité à le prendre.

Petit ouvrage assez cours, 10 jours dans un asile relate le séjour de Nellie Blye dans un asile psychiatrique de l’état de New-York. La jeune femme y avait été envoyée par le directeur du journal pour lequel elle postulait, afin de remonter des informations par rapport aux conditions de vie des femmes qui y était enfermée. Conditions de vie évidemment catastrophiques, elles étaient notamment victimes de violence physiques de la part des infirmières. L’écriture et le thème sont certes dépassés, mais il est assez intéressant de lire un ce reportage, un des premiers du genre, pour ce qu’il est justement, et parce qu’il est un compte-rendu d’une certaine époque.

Je me demande si je ne vais pas emprunter Le Tour du monde en 72 jours !

NB : Foncez sur The Knick ! Cette série est excellente.

BLYE Nellie, 10 jours dans un asile, ed. du Sous-sol, 2015

28 juin 2017

Saga -5

Couv_256544Le robot rebelle, Dengo, après avoir kidnappé le prince héritier robot nouveau-né, se met en tête de s’emparer d’un autre enfant. Quoi de mieux que la petite Hazel, fruit de d’un amour interdit ?

J’avais lu le quatrième volume de cette série il y a longtemps déjà, j’ai dû reprendre en ayant oublié la moitié de l’histoire. Tout est rapidement revenu, mais il m’a fallu un petit temps quand même pour me plonger dans cet univers si particulier. Toujours aussi violent et coloré, Saga est une série hyper attractive, bourrée d’êtres imaginaires tous plus perturbants les uns des autres. J’aime beaucoup, même si je lui reprocherais tout de même un certain manque de légèreté et d’humour. Pour tous les amateurs de SF, de voyages inter-planètes, de créatures imaginaires, de combats et de courage : foncez !   

STAPLES Fiona & VAUGHAN K. Brian, Saga, volume 5, Urban Comics Editions, 2015

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23 juin 2017

Silo - Générations

Silo-generationsATTENTION SPOILERS TOME 1.

Avec ce volume 2, nous reprenons directement la suite des évènements du tome 1.  Juliette est de retour dans le silo 18, obnubilée par le 17, où vivent encore Solo et les enfants, qu’elle va chercher à tout prix à rejoindre, peu importe comment. Elle communique également avec le Silo 1, qui lui distille petit à petit des informations sur les origines et le pourquoi de la création des silos.

Toutes les réponses se trouvent dans ce deuxième volume ! Aucune question n’est laissée sans réponse, et c’est tant mieux. Les informations nous sont données petit à petit, impec pour le suspense, mais en plus, les chapitres sont structurés par silo. On passe donc du 18 au 17 en passant par le 1, ce qui organise intelligemment le récit et empêche une redit du premier tome.

Très chouette trilogie, ces Silo ! Le troisième volume parle des origines, comme son titre l’indique, ce qui me réjouit. Maintenant, après avoir enchainé deux romans d’une même série sans souffler, je vais laisser ces Origines de côté pour le moment et le reprendre avec voir lu d’autres romans.

Le volume 1 : ici.

HOWEY Hugh, Silo, tome 2, Générations, Actes Sud, 2016

17 juin 2017

Silo

silo

Dans un futur postapocalyptique, l’air sur terre est devenu toxique et les humains vivent dans d’immenses silos sous terre. La vie est extrêmement réglementée, du fait de la proximité et de l’impossibilité de sortir. Un tant soit peu rebelle ? Des idées d’évasion ? De la non-conformité ? Autant de comportements susceptibles de vous faire sortir pour un « nettoyage » irréversible. En gros, on vous équipe d’une combinaison censée vous faire tenir quelque temps dehors, et on vous lache dans la nature. Oh, et avant de quitter définitivement la zone, pouvez-vous nettoyer les capteurs du silo ? Sans pour autant qu’on vous réouvre la porte, bien entendu. Adieu !

Très chouette roman. Je l’ai dévoré, soyons clair. J’ai été hameçonnée dès le début, avec la présence du vieux shérif au bout de sa vie qui se porte volontaire pour le nettoyage. Un homme attachant, dont le lecteur n’a de cesse de comprendre son geste, et du coup, de continuer à lire. Belle tactique, M. Howey. Et c’est ça qui fait la force du roman, la force de ses personnages principaux. Plus que le fonctionnement du silo, les règles qui le régissent ou sa structure. Tout cela, finalement, n’est pas plus approfondi que cela (du moins selon mon goût), l’auteur a clairement mis l’accent sur l’action.

J’ai directement enchainé avec le deuxième volume, que je billette rapidement.

HOWEY Hugh, Silo, tome 1, Actes Sud, 2016

1 avril 2017

Mes hommes de lettres

Mes-hommes-de-lettresCatherine Meurisse (La légèreté) entreprend de nous raconter la littérature française à sa sauce personnelle : sous forme de bande dessinée, en sélectionnant personnellement les auteurs qu’elle souhaite présenter, et surtout, avec humour.

J’adore ! Bon, clairement, j’aime l’Histoire et la littérature, je ne pouvais déjà qu’aimer le sujet de cet ouvrage. Cependant, même ceux que ces thèmes laissent de marbre, qu’ils se rassurent, l’humour et le trait de crayon de Catherine Meurisse font des merveilles. J’ai ris plus d’une fois et appris des tas de trucs. Clairement, Mes hommes de lettres est un ouvrage pédagogique à utiliser par les profs au cours de français, mais il ne se lit pas pour autant uniquement de cette manière, bien au contraire. Si vous avez envie de rigoler tout en vous peaufinant votre culture générale : foncez !

MEURISSE Catherine, Mes hommes de lettres, Sarbacane, 2008

20 mars 2017

Manderley for ever

9782253067924Avec Manderley for ever, Tatiana de Rosnay s’attache à nous raconter la vie de Daphné Du Maurier, célèbre romancière, connue notamment pour son roman Rebecca, adapté par Hitchcock peu de temps après sa sortie.

De Daphné Du Maurier, je n’ai lu que Rebecca et ne connaissais rien de sa vie. Rebecca étant un roman assez particulier, tant pour ses personnages (une héroïne effacée et timide comme pas deux, notamment) que pour l’atmosphère oppressante et annonciatrice de catastrophe. J’étais fort intriguée par son auteure.  

La vie de Daphné Du Maurier est passionnante, le personnage tout autant, et pourtant j’ai lu ce livre avec beaucoup de lenteur. Je dois bien avouer que le style de T. de Rosnay n’a pas ma préférence. On sent bien les recherches derrière, mais la traduction de tout cela en écriture n’est, selon moi, pas particulière réussie. Le fait de dire que Daphné a ressenti telle et telle émotion ne sonne pas toujours juste ; or tout cela doit sans doute être tiré de sa correspondance, donc doit être correct… Il aurait peut-être fallu l’exprimer autrement, rester plus dans le documentaire et souligner les différentes sources, « dans sa lettre adressée à …, Daphné exprime sa tristesse face à… », quelque chose comme cela. Je n’aime pas non plus la présence intrusive de Tatiana de Rosnay, qui insère des passages où elle explique qu’elle s’est rendue en pèlerinage dans les différents lieux habités par Daphné. Contenu intéressant donc, mais mise en place un peu moins…

DE ROSNAY Tatiana, Manderley for ever, Le livre de poche, 2016

14 mars 2017

Le rapport de Brodeck - volume 2

61L0r-Wj4KLQue dire de plus par rapport au volume précédent ? Si ce n’est que l’on replonge immédiatement dans l’atmosphère pesante et malsaine du village au cœur de la vallée. J’avais peur d’avoir trop oublié du premier tome, mais dès le début, je me suis souvenue de tout avec la même peine. L’histoire est dure ; comment est-il possible que les tracés de Manu Larcenet parviennent à accentuer cela ? Et pourtant, c’est ce qui se passe. Les petits yeux fuyants, les lourds vêtements, écharpes et bonnets dans lesquels chacun est emmitouflé, la désolation des paysages, la pauvreté de la vie, tout n’est que tristesse.

Je conseille ce diptyque à tous les amateurs de Manu Larcenet pour son formidable travail expressif et sa maîtrise du noir et blanc. Ainsi qu’à toute personne amatrice du genre humain et à ses travers en période de terreur. Encore une fois, même si Le rapport de Brodeck est une fiction, la réalité est telle qu’il paraît s’agir de faits historiques que l’on pourrait présenter comme un devoir de mémoire.

LARCENET Manu, Le rapport de Brodeck, volume 2, Dargaud, 2016

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